Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/196

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BLANDINET.

Non… je n’ai pas faim… Quand on a une pareille lettre à écrire…

HENRIETTE.

Eh bien, tu l’écriras plus tard, pour le terme prochain.

BLANDINET, enchanté.

C’est cela… ça me donnera le temps de chercher des raisons… de bonnes… s’il y en a ! (Ils s’asseyent a table.) Ah ! ça va mieux ! (À Léonce.) Passe-moi des radis… À propos, tu sais que mon frère François arrive aujourd’hui d’Elbeuf ?

HENRIETTE.

J’ai fait préparer sa chambre.

LÉONCE.

Je suis bien sûr que mon oncle augmente ses locataires, lui.

BLANDINET.

S’il a des raisons, il fait bien… Quand j’ai des raisons, je suis très-ferme… je suis même un peu Turc…

HENRIETTE.

Toi !

LÉONCE, riant.

Ce pauvre père !

BLANDINET.

Témoin Williams, notre ancien cocher…

HENRIETTE.

Il se grisait tous les jours.

LÉONCE.

Il nous versait trois fois par semaine.