Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/197

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BLANDINET.

Aussi je l’ai mis à la porte assez vertement !

HENRIETTE.

C’est-à-dire que c’est moi qui l’y ai mis…

BLANDINET.

C’est toi… oui ! mais je t’ai dit : « Je ne veux plus le voir !… Qu’il parte !… » et tu t’es chargée de la question de détail…

LÉONCE.

Et vous, vous lui avez fait remettre cent francs par Joseph, au moment de partir.

BLANDINET.

Joseph est un bavard !… (À Léonce.) Donne-moi à boire.

LÉONCE, lui versant à boire.

Dites donc, mon père, hier à la Bourse, il courait de mauvais bruits sur votre banquier, M. Turneps… On le dit malade…

BLANDINET.

Ah ! le pauvre homme !… j’irai lui porter ma carte.

LÉONCE.

Non !… malade… dans ses affaires !

BLANDINET.

Vraiment ?… Ah ! ça me fait beaucoup de peine…

LÉONCE.

D’autant plus que vous avez chez lui trois cent mille francs en compte courant.

BLANDINET.

C’est vrai !

LÉONCE.

Et ni vous vouliez m’autoriser à les retirer ?..