Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/215

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

FRANÇOIS.

Cinq louis à ma fête et cinq louis au jour de l’an… je les lui place sur ma maison, en lui tenant compte des intérêts à dix pour cent… que je replace encore.

BLANDINET.

Ça lui fait une belle jambe !

FRANÇOIS.

Il a bien tenté, la première année, de me tirer quelques carottes… il m’écrivait des histoires romanesques pour m’attendrir… je ne lui répondais que deux mots : « Je la connais, celle-là !… À toi de tout cœur ! »

BLANDINET.

Et il t’aime ?

FRANÇOIS.

Comment, s’il m’aime ! (Brusquement, à Tiburce.) M’aimes-tu ?

TIBURCE.

Oh ! oui, papa !…

FRANÇOIS.

La… tu vois !

BLANDINET, à part.

Je crois bien !… il lui demande ça avec une trique !

FRANÇOIS.

Et le tien ?.., qu’est-ce que tu lui donnes par mois ?

LÉONCE, à part.

Il est indiscret, l’oncle d’Elbeuf !

BLANDINET.

Mais dame !… ce qu’il me demande… nous ne comptons pas…

LÉONCE.

Quand je n’ai plus d’argent, je le dis à mon père..