Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/214

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TIBURCE, à son père.

La… vous voyez…

FRANÇOIS, à Tiburce.

Chut ! n’écoute pas ça, toi !

BLANDINET.

Et puis il m’aide à gérer mes propriétés. Il a ma procuration.

FRANÇOIS.

Ce n’est pas fatigant !

LÉONCE, à part.

De quoi se mêle-t-il ?

Il descend à gauche.
FRANÇOIS.

Moi, je pose en principe qu’à vingt ans un jeune homme est un homme… et ne doit plus rien coûter à ses parents ! (À Tiburce.) Écoute ça, toi !

TIBURCE.

Oui, papa…

BLANDINET.

Comment ! rien ? avec quoi veux-tu qu’il vive ?…

FRANÇOIS, montrant Tiburce.

Tu vois bien ce bonhomme-là… À vingt ans et un jour, je lui ai coupé les vivres radicalement… je lui ai dit : « Tu es un homme… tire-toi d’affaires… » et il s’en est tiré… il a pioché… il donne des leçons de droit… des répétitions… enfin il gagne de l’argent ! Est-ce vrai ?

TIBURCE.

Oui, papa.

BLANDINET.

Tu lui envoies bien quelque petite chose ?…