Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/221

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BLANDINET.

Ah ! merci !… tu m’as fait peur.

AUBERTIN.

Quoi donc ?

BLANDINET.

Je craignais de ne pas pouvoir te les prêter.

AUBERTIN.

Comment ! toi ?

BLANDINET.

Parbleu !

AUBERTIN.

Eh bien, non !… non, je ne veux pas !

BLANDINET.

Pourquoi ?

AUBERTIN.

Parce que… si mon navire n’arrive pas, je ne suis pas sûr de pouvoir te les rendre…

BLANDINET.

Où serait le mérite si tu étais sûr de me les rendre ? Autant prêter à la Banque de France alors !…

AUBERTIN.

Mais…

BLANDINET.

Voyons, mon ami… Gustave !… pas d’enfantillages !

AUBERTIN, souriant.

Gustave !

BLANDINET.

C’est le nom que je te donnais autrefois… À la pension… t’en souviens-tu ?… En vieillissant, on perd son petit