Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/231

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FRANÇOIS.

Parbleu !… on t’écoutait tellement… que nous perdions deux cents francs par jour !

BLANDINET.

Tu exagères…

FRANÇOIS.

Et j’ai été obligé de te renvoyer à Paris… toi et ton bon cœur !

BLANDINET.

Tu as beau dire… les ouvriers m’ont regretté là-bas…

FRANÇOIS.

Oui… comme l’âne regrette sa litière !

BLANDINET.

L’âne !… François !…

FRANÇOIS.

Et, une fois revenu à Paris… monsieur a pris la mouche ! monsieur s’est retiré de l’association !

BLANDINET.

Du tout ! je n’ai pas pris la mouche ! mais j’ai réfléchi, je suis rentré en moi-même… et j’ai reconnu que je ne pouvais pas continuer à m’engraisser de la sueur…

FRANÇOIS.

Ah ! très-joli ! Tu fais des phrases maintenant… comme tous les gens retirés des affaires !… Eh bien, moi, j’ai continué à m’engraisser tout seul… et, au lieu de vivoter comme toi avec vingt-cinq pauvres petites mille livres de rente…

BLANDINET.

Si j’en trouve assez !…