Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/255

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BLANDINET.

Dame ! mon ami, si c’est ton goût…

LÉONCE.

Hier, j’en ai touché deux mots à son père… et il m’a dit que je pouvais espérer…

BLANDINET.

Comment ! son père ?… c’est impossible !

LÉONCE.

Quoi donc ?

BLANDINET.

Dans sa position.

LÉONCE.

Mais il me semble que la position de M. Aubertin…

BLANDINET.

Lui ! il est ruiné…

Il se lève
LÉONCE, se levant aussi.

Comment ?

BLANDINET.

J’en sais quelque chose… je dois lui prêter cinquante mille francs demain matin.

LÉONCE.

Ce n’est peut-être qu’un embarras momentané.

BLANDINET.

Certainement… je ne soupçonne pas Aubertin… c’est un ami… mais tu as une belle dot… et des espérances !… et on pourrait croire… François ne manquerait pas de croire… que M. Aubertin spécule sur ton amour pour sa fille.