Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/266

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HENRIETTE.

Ah !

Elle se sauve dans sa chambre.
BLANDINET, à part.

Lui !

TIBURCE.

Bonjour, mon oncle. (À part.) Il a l’air bien disposé… je vais enlever mes vingt louis au pas de course !… (Haut.) Mon oncle, j’ai une confidence à vous faire.

BLANDINET.

Moi aussi !

TIBURCE.

Ah !

BLANDINET, très-doucement.

Eh bien, mon ami… nous faisons donc la cour à notre tante ?

TIBURCE, absourdi.

Hein ?… comment !… qui vous a dit ?…

BLANDINET.

Elle-même !

TIBURCE.

Ah ! (À part.) Pas gentille, ma tante !

BLANDINET.

Malheureux ! tu n’as donc aucun sentiment de la famille ? Comment une idée aussi… exorbitante a-t-elle pu entrer dans ton cerveau ?

TIBURCE.

Vous savez, mon oncle… je venais tous les jours ici… et alors… vous voyant tous les deux… une jeune femme… un vieux mari…