Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/267

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BLANDINET.

Hein ?

TIBURCE.

Oh ! mais elle n’a jamais voulu m’écouter…

BLANDINET.

Je l’espère bien ! Après ça, tu ne me le dirais pas… Donne-moi ta parole d’honneur.

TIBURCE.

Ma parole d’honneur.

BLANDINET.

Merci. (À part.) Ça ne prouve rien.

TIBURCE.

Un jour même, dans l’escalier, elle m’a donné un soufflet… sur chaque joue…

BLANDINET, satisfait.

Ah ! c’est bien, ça… c’est très-bien… (À part.) si c’est vrai !… (Par réflexion.) Mais qu’est-ce que tu lui avais dit pour qu’elle se soit portée à une pareille extrémité… dans un escalier ?

TIBURCE.

Oh ! pas grand’chose

BLANDINET.

Mais quoi ?

TIBURCE.

Vous savez… on veut plaisanter. (Avec feu.) Mais je n’ai pas tardé à reconnaître ma faute… mon crime… je me suis méprisé… oui, mon oncle, je me suis méprisé.

BLANDINET.

À la bonne heure !… il faut continuer.