Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/292

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BLANDINET.

Comment ?

AUBERTIN.

En bonne conscience, je ne pouvais pas donner à ton fils une fille sans dot.

BLANDINET, lui serrant la main.

Ah ! Gustave !

AUBERTIN.

Mais aujourd’hui… je suis riche… plus riche que toi peut-être, et j’ai l’honneur, monsieur, de vous demander la main de votre fils…

BLANDINET.

Trop heureux… certainement ! (Haut, s’oubliant.) Ma lettre… si je pouvais…

Il veut la prendre.
AUBERTIN.

Qu’as-tu donc ? Ah ! ta lettre !

BLANDINET, s’efforçant de sourire.

Elle est inutile ! rends-la-moi !

AUBERTIN.

Du tout… je veux savoir ce que tu m’écrivais…

BLANDINET.

Non.

AUBERTIN, ouvrant la lettre.

Ah ! mon Dieu !

BLANDINET, à part.

Ça y est ! que lui dire ?

Joseph entre du fond, s’arrête aux premiers mots d’Aubertin et écoute la scène.