Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/302

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BLANDINET.

Te priver ! pauvre petite ! (À part.) Mon Dieu, que les femmes sont bonnes !

AUBERTIN.

Et puis tout n’est peut-être pas désespéré, M. Turneps, ton banquier, vient d’être arrêté à la frontière de Belgique…

LÉONCE.

M. Turneps…

BLANDINET.

Tu sais… les trois cent mille francs ?

LÉONCE.

Mais ils ne sont plus chez lui… Muni de votre procuration, je les ai retirés avant-hier… ils sont à la Banque !

TOUS.

Ah !

BLANDINET.

Est-il possible ! je suis… je suis riche ! Mizabran ! je vous rendrai vos deux termes !

MIZABRAN.

Ça ne presse pas… demain.

BLANDINET, à Joseph.

Joseph ! je double vos gages ! (À sa femme.) Tu auras des diamants ! (À Léonce.) Un cabriolet !

AUBERTIN.

Eh bien, tu es content ?

BLANDINET.

Oh oui ! (Le regardant.) C’est-à-dire non !