Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/425

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

courant d’air frais qui m’arrivait de la France, de la famille !…

Lucile, à part, s’essuyant les yeux.

Pauvre garçon !

Madame de Guy.

Mais finis donc… Tu me fais pleurer !

Horace, gaiement, à sa tante.

Dites donc ! nous sommes entrés ensemble dans Pékin !… mèche allumée !… Vous étiez superbe, ma tante !…

Madame de Guy.

Comment ! je suis entrée dans Pékin !…

Horace.

En photographie !… Je vous avais roulée dans mes trois chemises, pour vous protéger !…

Madame de Guy.

Comment ! tu n’avais que trois chemises ?…

Horace.

Et je ne suis revenu qu’avec deux !… Il y a là-bas une blanchisseuse… qui manque de délicatesse… Mais la paix est signée !…

Lucile.

Mon cousin, racontez-nous donc ce que vous êtes devenu depuis dix ans.

Madame de Guy.

Oui, conte-nous tout cela !…

Horace.

Tout ?… Oh ! non ! je vous en raconterai des petits morceaux… (À part.) À l’usage de la famille !

Madame de Guy va prendre une chaise, la place au milieu du théâtre et y fait asseoir Horace ; puis madame de Guy avance une autre chaise et s’assied près d’Horace. Lucile s’est assise à gauche près d’Horace, sur le petit tabouret.