Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/172

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Scène VII

Bécamel ; puis Jurançon
Bécamel, entrant par la gauche, avec sa lettre à la main.

Monsieur, je vous demande un million de pardons… (Se retournant.) Je n’ai pas été long… Eh bien, où est-il donc ?… Disparu ! (S’approchant de la fenêtre.) Je ne me trompe pas… le voilà qui galope sur la route… Et ma lettre ? Bah ! je la mettrai à la poste !

Jurançon, entrant par le fond et venant de la gauche.

Mon ami, c’est fait… je viens d’envoyer un exprès à Paris…

Bécamel.

Pour quoi faire ?

Jurançon.

Pour retenir nos places…

Bécamel.

Allons, bon !

Jurançon.

J’ai donné des arrhes… quatre-vingt-trois francs !

Bécamel.

Mais c’est impossible !… je ne pars plus !

Jurançon.

Ah ! pour le coup, c’est trop fort !

Bécamel.

Le mariage est retardé de trois mois… mon gendre s’est retourné.