Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/22

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Colombot.

C’est le notaire… quand il nous a dit que vous aviez quarante mille livres de rente.

Célimare, piqué.

Ah ! vous êtes bien bon… je vous remercie.

Colombot.

Ca ne vous fâche pas ?

Célimare.

Comment donc !… au contraire.

Colombot.

Nous nous sommes dit : "Célimare n’est pas jeune… Célimare n’est pas beau… mais la jeunesse, la beauté !… ça passe… tandis que quarante mille livres de rente… quand on a de l’ordre… ça reste !…" Je suis franc, moi !

Célimare.

Je le vois bien !… Heureusement que votre fille ne partage pas votre opinion…

Colombot.

C’est vrai… vous lui plaisez assez… Je ne comprends pas ça…

Célimare, piqué.

Qu’y a-t-il d’étonnant ? j’ai su plaire à bien d’autres…

Colombot, incrédule.

Vous ?… Laissez-moi donc tranquille !… avec un ventre comme ça !

Célimare.

Mais…

Colombot, remontant.

Allons ! je vous quitte… Vous avez votre toilette à terminer… À bientôt.

Célimare.

Bonjour…