Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 03.djvu/438

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Fourchevif, se levant.

Un duel ? mais je ne me bats pas, moi !

Lambert.

Vous y serez forcé !… Il vous insultera !

Fourchevif.

S’il m’insulte, je déposerai ma plainte entre les mains du procureur impérial !

Lambert.

Un procès ! quand vous avez une épée !

Fourchevif.

Une épée ! Où diable voyez-vous une épée ?

Lambert.

Celle des Fourchevif !

Fourchevif.

Je n’ai pas acheté meublé !

Lambert.

Vous vous battrez !

Fourchevif.

Je ne me battrai pas ! Plutôt mourir !

Lambert, froidement.

Soit, monsieur… mais vous trouverez bon que je reprenne un nom que vous ne savez pas porter.

Fourchevif.

Un instant, mon ami !

Lambert, froidement.

Cette lettre à son adresse, ou je reprends mon nom. Je vous salue… (À part, riant.) Pauvre bonhomme !

Il entre dans la chambre à gauche.