Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 04.djvu/254

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Chatenay.

Moi aussi… je suis venu ce matin.

Manicamp.

Ah ! je suis désolé.

Chatenay.

On m’a dit que vous étiez chez votre notaire, je suis allé chez votre notaire… vous veniez de repartir, je suis reparti, j'ai pensé que je vous trouverais ici, je vous y trouve, tout est pour le mieux.

Manicamp.

Asseyez-vous donc, je vous en prie ! que de peine vous prenez… (Ils s’asseyent.) Croyez que je regrette sincèrement l’injure…

Chatenay.

Quelle injure ?

Manicamp.

Hier, au bal…

Chatenay.

Ce n’est pas une injure… c’est une faveur !

Manicamp.

Oh ! c’est trop de bonté… mais je l’ai arrangée de la belle façon, allez… je l’ai traitée de sotte…

Chatenay.

Qui ça ?

Manicamp.

Ma fille.

Chatenay.

Elle ! oh ! mais un instant ! je ne souffrirai pas…

Manicamp.

Comment ?