Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 04.djvu/255

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Chatenay.

Votre fille est une ange, monsieur !

Manicamp.

Je le sais bien… mais elle est trop vive, c’est un défaut.

Chatenay.

Ce n’est pas un défaut… c’est une qualité !

Manicamp.

Cependant…

Chatenay.

J’ai reçu un soufflet ! après ?… si je les aime, si je ne m’en plains pas, ça ne regarde personne.

Manicamp.

Convenez pourtant qu’elle a eu tort…

Chatenay.

Je n’en conviens pas… quand on promet un menuet on ne livre pas une fricassée ! et j’ai livré une fricassée !

Manicamp, à part.

Il a livré une fricassée !… (Haut.) Enfin, monsieur, que voulez-vous ?

Chatenay.

Monsieur, j’aime votre fille !

Manicamp.

Ça ne m’étonne pas. On ne peut pas ne pas aimer Berthe. Après ?

Chatenay.

J’ai cinquante mille écus de rente, je suis vicomte (Se levant.) et j’ai l’honneur de vous demander sa main !

Manicamp, se levant aussi.

Monsieur… j’ai cinquante mille écus de rente, je suis marquis,