Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 04.djvu/256

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je suis son père, et j’ai le regret de vous dire que c’est impossible.

Chatenay.

Pourquoi ?

Manicamp.

Je suis engagé avec Folleville.

Chatenay.

Vous vous dégagerez.

Manicamp.

N’y comptez pas.

Chatenay, se contenant.

Marquis, je vous prie de remarquer que j’y mets des formes… j’ai l’honneur de vous demander la main de mademoiselle votre fille.

Manicamp.

Et moi, j’ai l’honneur de vous la refuser.

Chatenay, se montant peu à peu.

Ne me poussez pas à bout, je vous préviens que je suis très vif.

Il repousse son fauteuil.

Manicamp.

Qu’est-ce que ça me fait ?… moi aussi, je suis vif

Il repousse son fauteuil.

Chatenay.

Voyons, ne nous emportons pas. Pourquoi ne voulez-vous pas être mon beau-père ?

Manicamp.

Parce que… parce que vous ne me plaisez pas.

Chatenay.

Mais si je plais à votre fille ?