Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 04.djvu/285

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sera électeur… comme moi… et qui ne votera pas comme moi !… et tout ça pour le ceinturon du cousin Alexandre, que le diable emporte !

Madame Galimard.

Monsieur Galimard, parlez avec plus de respect d’un jeune officier de l’armée d’Afrique qui est mon parent.

Galimard.

Je n’attaque pas l’armée d’Afrique ; mais c’est très désagréable pour un mari de rencontrer dans tous les coins de sa maison un spahi… et qui te regarde avec des yeux… de spahi !

Madame Galimard.

Que voulez-vous dire ?

Galimard.

Je n’attaque pas l’armée d’Afrique ; mais je trouve que le semestre du cousin se prolonge bien longtemps… voilà huit mois qu’il dure, le semestre du cousin !

Madame Galimard.

Il a obtenu une prolongation.

Galimard.

Ca ne serait rien encore, s’il se contentait de prendre ses repas, son absinthe, son café, son petit verre, et caetera, et caetera… Mais il est toujours là, entre nous deux… comme un mur mitoyen.

Madame Galimard.

Eh bien ?

Galimard.

Eh bien, c’est ennuyeux de ne pouvoir être seuls… qu’à trois !… (Amoureusement.) Si, au moins, quand la blanche Phoebé…