Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 04.djvu/320

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Galimard, lui prenant la main.

Voyons, dépêchons-nous ! j’ai là du bois. (À part.) Il est insupportable !

Antony, courant après Galimard.

Un instant, vous ne sortirez pas comme ça !

Galimard.

Comment ?

Antony.

Le temps est pluvieux… vous n’êtes pas couvert !

Galimard.

Bah ! bah !

Antony.

Ah ! c’est que vos jours ne vous appartiennent plus, maintenant ! (Lui donnant un vieux carrick qu’il prend dans son paquet.) Tenez, enveloppez-vous, bon vieillard ! là ! comme ça ! (Il l’arrange.) Croisez sur la poitrine !… tous les boutons ! tous les boutons !

Galimard, à part.

S’il veut se taire et ne pas m’embrasser, ça ne sera pas un mauvais domestique !

Antony, lui mettant un mouchoir sur la figure.

Ah ! un cache-nez… Au moins, comme ça, vous aurez chaud… Portez-vous des bas de laine ?

Galimard.

Non, ça me picote !

Antony.

Ta ta ta ! "ça me picote !…" ça m’est égal… ça vous picotera, mais je veux que vous en portiez… des bas de laine, avec des galoches !

Galimard.

Cependant…