Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 04.djvu/321

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Antony, gentiment.

Ah ! je le veux ! je le veux !…

Il lui donne des petites tapes sur la joue.

Galimard.

Eh bien, j’en porterai, despote ! (À part.) Mais qu’est-ce que ça lui fait ?

Antony.

Maintenant, allez ! et pas d’imprudence ! (L’embrassant.) Ah ! bon vieillard ! bon vieillard !

Galimard, se débarrassant de lui, à part.

Quelle sensibilité !… il doit être de l’Association fraternelle des cuisiniers !

Sortie de Galimard par le fond. Antony le reconduit, et lui envoie des baisers quand il a disparu.


Scène XIV

Antony ; puis Madame Galimard
Antony.

Enfin, je l’ai trouvé !… je le tiens, celui que je cherche depuis si longtemps !… le Mohican qui m’a décoché !… Ah ! j’ai oublié de lui donner de mes cheveux !… (Il s’en coupe, avec un couteau, une mèche qu’il plie dans un papier.) Quelle journée !… d’un côté, un père… de l’autre, une femme charmante qui… (Tout à coup.) Ah ! mon Dieu !… la femme de mon père !… ma mère !… c’est-à-dire ma marâtre !… Phèdre et Hippolyte !… j’allais commettre une tragédie en vers… envers mon père !…

Madame Galimard, dans la coulisse.

Monsieur Galimard ! monsieur Galimard !