Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 04.djvu/468

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Air : Restez, restez, troupe jolie

Cette perspective est acerbe,
Car je sais bien qu’avec le temps,
Ainsi que le dit le proverbe…
Petits poissons deviendront grands,
Deviendront grands avec le temps.
Mais voici ce qui m’inquiète,
Je n’entendis dire jamais :
Petits poissons que l’on achète,
Avec le temps deviendront frais.
Et moi, je suis un drôle de corps, j’aime le poisson frais.

Le jeune homme, ouvrant timidement la porte d’un cabinet au fond et passant sa tête.

Garçon ! garçon !…

Joseph.

Monsieur…

Le jeune homme.

Est-il venu une dame avec un chapeau rose et un voile vert demander M. X… ?

Joseph.

Non, monsieur !… nous n’avons pas encore aperçu cet article-là…

Le jeune homme.

C’est inconcevable ! (Tirant sa montre.) Après ça, j’avance peut-être.

Joseph.

Qu’est-ce qu’il faut servir à Monsieur ?

Le jeune homme.

Servez-moi…

Joseph.

Turbot sauce aux câpres… bien frais ?