Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/343

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Flavigny, froidement.

Merci !

Le garçon lui présente l’allumette.

Criqueville, à part.
Il est froid !… (Haut, après un silence.) Jolie journée ! (Flavigny, importuné, prend un journal et lui tourne le dos.

À part.) Je ne le crois pas d’un caractère liant.

Flavigny, appelant.

Adrien !… À quelle heure doit revenir Montdouillard ?

Criqueville, avec empressement.

À quatre heures, monsieur, à quatre heures !

Flavigny, froidement.

Merci, monsieur.

Criqueville, après un silence.

Quel charmant homme que ce Montdouillard ! de l’esprit ! des manières ! de la distinction !…

Flavigny.

Vous n’êtes pas difficile.

Il reprend son journal.

Criqueville, à part.

Il paraît qu’avec celui-là, il faut abîmer le prochain… On en trouve comme ça ! (Haut.) Il m’a toujours fait l’effet d’un perruquier qui venait de gagner le gros lot !

Flavigny.

De qui parlez-vous ?

Criqueville.

De Montdouillard !

Flavigny, souriant.

Ah ! (Il pose son journal.) Mais vous disiez tout à l’heure…