Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/344

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Criqueville.

Oh ! devant le garçon… je ne voulais pas le priver de son seul admirateur.

Flavigny, riant.

En effet, il a beaucoup de succès auprès de ces messieurs…

Criqueville.

Que voulez-vous !… un homme qui change cinq fois de gilet par jour… ça éblouit !

Flavigny, rapprochant sa chaise.

Ah ! c’est bien cela !

Criqueville, à part.

Il est chatouillé… (Haut.) C’est comme ce petit Bartavelle… le connaissez-vous ?

Flavigny.

Oui… mais ça ne fait rien…

Criqueville, à part.

Parbleu !… au contraire… (Haut.) Un homme qui n’a d’esprit qu’à cheval… et qui a toujours l’air d’être à pied !

Flavigny, rapprochant sa chaise.

Il est charmant ! (Haut.) Monsieur, peut-on vous offrir un verre de porto ?

Criqueville.

Merci. (À part.) J’ai trouvé le ressort.

Flavigny.

Je vois que vous êtes l’ami de tous ces messieurs.

Criqueville.

L’ami ? ah ! c’est une épigramme ! Je les rencontre dans le monde !… mais, entre nous, j’estime peu ces batteurs de boulevard !