Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/368

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Criqueville, luiserrant la main.

Ah ! monsieur de Flavigny ! (À part.) À la bonne heure… avec les gens comme il faut, c’est tout plaisir !…

Flavigny.

Je vous écoute.

Criqueville.

Je tremble que vous ne trouviez ma requête un peu… indiscrète ! (À part.) Il va me répondre que non.

Flavigny.

Indiscrète ?… de votre part, c’est impossible !

Criqueville.

Ah ! monsieur de Flavigny !… (À part.) Là !… qu’est-ce que je disais !

Flavigny.

Je n’ai pas oublié notre conversation d’hier… vous y avez développé des vues si justes, des appréciations si vraies…

Criqueville, à part.

Je crois bien !… j’ai abîmé tout le monde, excepté lui.

Flavigny.

Parlez !… ce sera pour moi, un rare bonheur de pouvoir obliger un aussi galant homme.

Criqueville.

J’arrive au fait… Mon cher monsieur de Flavigny, j’ai résolu d’occuper mes loisirs, de les consacrer à un travail sérieux, productif…

Flavigny.

Vous ?

Criqueville.

Je ne rougis pas d’ajouter que ma fortune… assez bornée… m’en fait une nécessité.