Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/372

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Criqueville.

Pardon, monsieur !…

Saint-Putois, brusquement.

Voyons, monsieur, que voulez-vous ? (Apercevant la bosse de Criqueville.) Ah !… tiens, tiens ! (Très doucement.) Eh bien, parlez donc, mon ami… ne craignez rien…

Criqueville, à part.

Son ami !… ça opère !… (Haut.) Je vois que je suis venu dans un moment inopportun… je vais me retirer…

Saint-Putois.

Du tout !… Restez donc !… (À part.) Elle est beaucoup plus forte que la mienne.

Criqueville.

Vous allez me trouver bien audacieux, moi un étranger, un inconnu…

Saint-Putois, qui n’a cessé de regarder le dos de Criqueville.

Pardon !… est-ce de naissance ou d’accident ?

Criqueville.

Vous voulez parler de… ?

Saint-Putois.

Oui.

Criqueville.

C’est de naissance.

Saint-Putois.

Moi aussi.

Criqueville.

Quoi ?

Saint-Putois.

Vous n’avez pas remarqué ?… j’ai une épaule un peu plus… forte que l’autre.