Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/291

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Scène III.

FARIBOL, puis FRANÇOISE, puis LÉOPARDIN.
FARIBOL, seul.

Framboisy !… Est-ce que ce serait sérieux ?…

FRANÇOISE, venant de la cuisine, et posant un plat sur le buffet.

Voilà la crème !… (À part.) J’en ai mis cinq pots à l’estragon.

Elle ramasse la mèche de cheveux, et la pose à droite sur le guéridon.

FARIBOL.

La crème !… la crème !… on ne dîne pas !… Emporte ça !

FRANÇOISE.

Comment, monsieur, on ne dîne pas ?…

FARIBOL.

Je te dis d’emporter… va donc !… (Françoise emporte la table et sort. — À lui-même.) Non ! c’est impossible ! Alexandra est corse… mais honnête !… (Par réflexion.) Oui ! mais… si elle allait être plus corse qu’honnête !… Sapristi !… sapristi ! il faut que je la raisonne. (Il ouvre la porte pour entrer dans la chambre et reçoit un soufflet.) Ah !…

LÉOPARDIN, paraissant à la porte du fond, et voyant Faribol recevoir le soufflet.

Oh !… pardon ! vous êtes occupé ?…

FARIBOL, avec humeur.

Qu’est-ce que vous demandez ?

LÉOPARDIN.

M. Faribol, s’il vous plaît ?