Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/98

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Bathilde.

Et M. et madame Martin !… et leur sauvage !… et le petit vieux qui a toujours peur de se refroidir ! (Câline.) Si tu veux, nous retournerons à Genève, où il y a de si bons hôtels !

Edmond.

Et la chute de l’Aar ?…

Bathilde.

Oh ! la chute de l’Aar !… Est-ce que tu y tiens ?

Edmond.

Non… mais il faut pouvoir dire qu’on l’a vue… Sans cela, à Paris, tout le monde s’écrierait : "Comment ! vous n’avez pas vu la chute de l’Aar ! Ah ! ils n’ont pas vu la chute de l’Aar !…" Ce serait un voyage raté…

Bathilde.

Eh bien, nous y jetterons un coup d’œil demain, en nous en allant.

Edmond.

C’est ça !… Il faut être consciencieux.


Scène IV

Les Mêmes, Loïsa, Hernandez ; puis La Bonne

Loïsa porte un costume de montagne et un bâton ferré. Hernandez tient à la main un énorme sapin en guise de bâton.

Hernanez, à Loïsa.

Entrez, madame, Dieu vous garde !

Loïsa, entrant et apercevant Bathilde.

Enfin, vous voilà ! Mais comme vous avez couru !…