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de propriétaire contre les prétentions des colons ; mais quant à ses droits de souverain il se montra des plus faciles et accorda tout ce qu’on voulut. Sans se plaindre de l’impatience des planteurs, il leur rendit la première charte, les invita à garder ce qui était bon, à écarter ce qui les gênait, à ajouter ce qui leur semblerait convenir au bien général ; en d’autres termes, il s’en remit aux colons du soin de fonder le gouvernement qui leur plairait le mieux.

Les dissensions intérieures de la colonie, la résistance de la province de Delaware qui voulait s’organiser de façon indépendante, retardaient la constitution, lorsqu’en 1701 on apprit que le parlement allait trancher la discussion en abrogeant toutes les chartes coloniales.

L’assemblée fut immédiatement convoquée et le propriétaire, pressé alors de retourner en Angleterre pour défendre et son droit et les droits de la province, avertit les colons d’en finir au plus vite avec l’organisation de gouvernement.

« Puisque tous les hommes sont mortels, pensez à quelque moyen convenable, et pourvoyez à votre sûreté aussi bien pour ce qui concerne votre propriété que pour ce qui concerne vos privilèges, et vous me trouverez prêt à vous satisfaire pour tout ce qui pourra contribuer à notre bonheur mutuel par l’union plus intime de nos intérêts. Révisez vos lois ; faites-en de nouvelles qui puissent améliorer votre condition, mais ce que vous voulez faire,