Tous, philosophes, sociologues, économistes ont dénoncé l’injustice de notre droit de propriété actuel, souhaité ou annoncé sa transformation. Le chœur de ces lamentations ou de ces menaces est impressionnant.
Aristote : Les uns possèdent des biens immenses, tandis que les autres sont à peine propriétaires, de manière que le pays presque tout entier est le patrimoine de quelques individus. Ce désordre est la faute des lois.
Saint Ambroise : La nature a fait le droit commun ; l’usurpation a fait le droit privé… La terre a été donnée en commun aux hommes. Pourquoi, riches, vous en arrogez-vous, à vous seuls, la propriété ?
Bossuet : Ô riches du siècle, si nous voulions remonter à l’origine des choses, nous trouverions peut-être que les pauvres n’ont pas moins de droit que vous aux biens que vous possédez.
Zachariae[1] : Toutes les souffrances contre lesquelles les peuples civilisés ont à lutter peuvent être ramenées à la propriété privée du sol, comme à leur véritable cause.
Emerson : Les révolutions que subiront nos sociétés ne dériveront plus de l’ambition ou de la rapacité, ni du désir de chercher d’autres
- ↑ Célèbre juriste allemand.