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formes de gouvernement, mais de nouvelles manières de penser qui créeront un nouvel ordre social, donneront pour stimulant au travail la charité et la science, et détruiront la valeur de certaines propriétés, mais qui placeront toute propriété sous l’empire de la raison et de l’équité.


Stuart Mill : Le principe essentiel de la propriété étant d’assurer à chacun le produit de son travail et les fruits de son épargne, ce principe ne peut s’appliquer à ce qui n’est pas le produit d’un travail, la matière même du sol.


Herbert Spencer : La justice n’admet pas la propriété appliquée au sol ; car si une partie du sol peut être possédée justement par un individu, pour son profit personnel, comme une chose sur laquelle il exerce un droit exclusif, d’autres parties de la terre peuvent être occupées au même titre et ainsi toute la surface de notre planète tomberait entre les mains de certains individus. D’où cette conséquence que, si le droit des propriétaires sur la surface de la terre est réel, les non-propriétaires sont absolument privés de tout droit analogue. Ces derniers n’existent donc que par tolérance. Tous sont en faute. Sauf le bon plaisir des propriétaires il n’y a pas, sur le sol, de place pour la plante de leurs pieds. Bien plus, ces hommes sans terre pourraient être entièrement expulsés de la terre, sans que la justice fût offensée.


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