Page:Laforgue - Œuvres complètes, t1, 1922.djvu/114

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Le vent, la pluie, oh ! le vent, la pluie !
Antigone, écartez mon rideau ;
Cet ex-ciel tout suie,
Fond-il decrescendo, statu quo, crescendo ?
Le vent qui s’ennuie,
Retourne-t-il bien les parapluies ?

Amours, gibiers !
Aux jours de givre,
Rêver sans livre,
Dans les terriers
Chauds de fumiers !

Plages, chemins de fer, ciels, bois morts,
Bateaux croupis dans les feuilles d’or,
Le quart aux étoiles,
Paris grasseyant par chic aux prises de voiles :
De trop poignants cors
M’ont hallalisé ces chers décors.

Meurtres, alertes,
Rêves ingrats !
En croix, les bras ;
Roses ouvertes,
Divines pertes !