Page:Laforgue - Œuvres complètes, t1, 1922.djvu/115

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Le soleil mort, tout nous abandonne.
Il se crut incompris. Qu’il est loin !
Vent pauvre, aiguillonne
Ces convois de martyrs se prenant à témoins !
La terre, si bonne,
S’en va, pour sûr, passer cet automne.

Nuits sous-marines !
Pourpres forêts,
Torrents de frais,
Bancs en gésines,
Tout s’illumine !

— Allons, fumons une pipette de tabac,
En feuilletant un de ces si vieux almanachs,

En rêvant de la petite qui unirait
Aux charmes de l’œillet ceux du chardonneret.