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DES FLEURS DE BONNE VOLONTÉ


Oh ! vivre uniment autochtones
Sur cette terre (où nous cantonne
Après tout notre être tel quel !)
Et sans préférer, l’âme aigrie,
Aux vers luisants de nos prairies
Les lucioles des prés du ciel ;

Et sans plus sangloter aux heures
De lendemains, vers des demeures
Dont nous nous sacrons les élus.
Ah ! que je vous dis, autochtones !
Tant la vie à terre elle est bonne,
Quand on n’en demande pas plus.