Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/131

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et qui ne ressemble nullement à aucun de ceux qui ont été observés dans les plantes.

Mais, me dira-t-on, comment concevoir l’existence de la vie dans un végétal, et par suites la possibilité des mouvemens vitaux, sans une cause capable d’opérer et d’entretenir ces mouvemens, sans des parties réagissantes sur les fluides, en un mot, sans l’irritabilité ?

A cela, je répondrai que l’existence de la vie, dans le végétal comme dans l’animal, se concevra facilement et clairement, lorsqu’on aura égard aux conditions que j’ai assignées pour que le phénomène de la vie puisse se produire ; et ici, sans l’irritabilité, ces conditions se trouvent remplies.

Un orgasme vital est essentiel à la conservation de tout être vivant ; il fait partie de l’état de choses que j’ai dit devoir exister dans un corps pour qu’il puisse posséder la vie, et pour que ses mouvemens vitaux puissent s’exécuter. Or, cet orgasme, quoique commun à tout corps vivant, ne montre, dans les végétaux, qu’un fait peu remarquable et qui n’a point attiré notre attention ; tandis qu’il offre, dans les animaux, un phénomène singulier, et qui n’a point jusqu’à présent été expliqué.

En effet, ce même orgasme, qui a lieu dans tous les points des parties souples de tout végétal vivant, ne produit, dans les points de ces parties souples, qu’une tension particulière, qu’une espèce d’éréthisme ;