Page:Lamartine - Œuvres complètes de Lamartine, tome 16.djvu/8

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

AVERTISSEMENT
DE LA NOUVELLE ÉDITION



La publication de la première édition de cet épisode a donné lieu à de sévères critiques, critiques de fond, critiques de forme. Les uns ont dit : « C’est un mauvais poëme ; » les autres ont dit : « C’est un mauvais livre. »

Aux premiers je n’ai rien à répondre. L’artiste, quel qu’il soit, ne doit jamais contester avec le sentiment public. Le seul juge des œuvres de l’esprit, c’est l’impression qu’ils produisent ; il n’y a pas de logique contre la nature. J’aurais beau alléguer les meilleurs arguments du monde pour prouver au lecteur qu’il doit trouver du plaisir ou de l’intérêt à la lecture de mon œuvre, s’il n’y trouve ni intérêt ni charme, c’est le lecteur qui aura raison. On ne prouve pas le plaisir, on le sent. De ce jugement du public contempo-