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TOUSSAINT LOUVERTURE.

Fiez-vous à ma foi, je réponds !…

salvador.

Fiez-vous à ma foi, je réponds !…Point de trace
Du pieux larcin, père !

le moine, bas.

Du pieux larcin, père !Ô Dieu ! je te rends grâce.

Il s’éloigne en entraînant Adrienne évanouie sous les plis
de sa large robe.


SCÈNE HUITIÈME


salvador, seul.

De quel pesant fardeau m’allége le hasard !
Cachons bien ce portrait perfide à tout regard ;
Demeurons étranger à toute cette affaire ;
Puis, quand le temps aura divulgué ce mystère,
Accusons, le premier, l’or ou la trahison
Qui fait ainsi percer les murs d’une prison
Et qui, du vieux Toussaint servant les stratagèmes,
Sait dérober leur proie à nos geôliers eux-mêmes.
Les vents pendant ce temps emporteront au loin
De ce drame inconnu l’invisible témoin.
Mais mon frère est bien lent à remplir son message.
Il cherche… et j’ai trouvé… Le voilà !


SCÈNE NEUVIÈME


SALVADOR, SERBELLI.
salvador.

Il cherche… et j’ai trouvé… Le voilà !Bon courage,