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jocelyn.

Ni ces mots caressants où son amour se joue,
Ni sa main dans ma main, ni son front sur ma joue.
Et quand, tel qu’un enfant qui joue avec le feu,
Je retire ma tête et je la gronde un peu ;
Quand je sors, tout ému, comme d’une fournaise,
Pour respirer dehors l’air glacé qui m’apaise,
Elle pleure, elle dit que je ne l’aime pas,
Ou me boude, ou s’attache obstinée à mes pas :
Un sourire la calme et nous réconcilie,
Et je la laisse aimer et dire, et tout s’oublie !