Page:Lamartine - Le tailleur de pierres de Saint-Point, ed Lecou, Furne, Pagnerre, 1851.djvu/316

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— Et quand ?

— Quand il plaira à Dieu.

— Et, en attendant, souffrez-vous ?

— Je ne souffre plus, monsieur, j’aime et j’espère. Et vous croyez, n’est-ce pas, aussi ?

— Non, monsieur, je n’ai pas la peine de croire. Je vis de deux amours ; l’amour, n’est-ce pas la foi ? J’en ai pour deux.

— Ainsi, vous n’êtes pas trop malheureux ?

— Pas du tout, monsieur Dieu m’a fait la grâce de le voir partout, même dans mes peines. Peut-on être malheureux dans la compagnie du bon Dieu ?

II.

Je revins encore souvent pendant le même été visiter Claude et m’entretenir avec lui de choses et d’autres, mais surtout des choses d’en haut. Je trouvais toujours le même goût à sa simplicité et à l’onction de ses paroles. Il était pour moi comme