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LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

lieu, pour location de deux arpents, un quartier, sept perches sis dans la localité, moyennant 33 livres par année[1].

Une autre ressource de l’abbaye était encore d’entrer en possession des immeubles abandonnés, qui lui revenaient de plein droit. Une sentence du 20 juillet 1720, prise par le bailli, autorise les religieux à prendre jouissance d’une place vide et vague, sans aucun bâtiment, située dans la grande rue de la Chapelle, sur laquelle était édifiée, en 1623, une maison à l’enseigne des Trois Roys. Parmi les voisins ou anciens propriétaires étaient Jean Bondet et Marguerite Pigalle, sa femme ; Anthoine Descharon, Pierre Bondet et Marie Meneau. La dite place, qui tenait au midi à Claude Pigalle, veuve de Guillaume Notré, ayant été délaissée depuis l’année 1623 « sans avoir été réclamée par qui que ce soit[2] ».

On trouve aussi, dans le registre d’inventaire des titres de l’aumônier, la mention d’une sentence, sans date, adjugeant aux religieux, par droit d’épave, une mule qui avait été perdue sur la terre de l’aumône, à la Chapelle[3].

Les habitants ne mettaient pas toujours beaucoup de bonne volonté à livrer le grain qu’ils devaient pour les dîmes, et étaient souvent, de ce chef, traduits devant la Justice. Une sentence rendue par le bailli de la Chapelle, contre Claude Vinnay, le 14 novembre 1720, dit ceci :

...Faisons défense au deffendeur et à tous autres d’enlever aucuns grains sur les héritages qu’ils font valoir sur le terroir de ce lieu, qu’ils n’en aient auparavant payé la dixme aux personnes proposées pour la recevoir.

C’était pour la constatation de cette non-exécution par le

  1. Archives Nationales. S. 2375 B.
  2. Archives Nationales. S* 2712.
  3. Archives Nationales. S* 2419.