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Page:Lamirault - La Grande encyclopédie, inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts, tome 19.djvu/480

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GROUCHY - GROUITCH

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mier a conlînué les efforts faits par son père pour justifier ce qui s’était passé en 1815.

Le maréchal Grouchy a publié divers ouvrages pour se défendre : Observations sur la relation de la campagne de 1815 publiée par le général Gourgaud, Philadelphie et Paris, 1819 (en réponse au livre de Gourgaud : la Campagne de 1815, publié en 1818) ; — Réfutation de quelques articles des Mémoires de M. le duc de Rovigo, Paris, 1829 ; — Fragments historiques relatifs à la campagne et a la bataille de Waterloo : I. Lettre à MM. Barthélémy et Méry, Paris, 1829 (réponse à : Waterloo et le Fils de l’homme) ; II. Influence que peuvent avoir sur l’opinion les documents relatifs à la bataille de Waterloo publiés par M. le comte Gérard, Paris, 1830 (en réponse à la brochure de Gérard : Quelques Documents sur la bataille de Waterloo propres à éclaircir la question portée devant le public par M. le marquis de Grouchy, Paris, 1829 (Gérard riposte à son tour par ses Dernières Observations sur les faits de Voile droite de l’armée française, Paris, 1830) ; — Réclamation du maréchal Grouchy, Paris, 1834 ; — Plainte contre le général baron Berthezène, Paris, 1840 (Berthezène avait publié dans les journaux un article ou il paraissait accuser Grouchy de trahison ; il se rétracta ou plutôt expliqua que telle n’était point sa pensée) ; — Mémoires du maréchal marquis de Grouchy, publiés par le marquis de Grouchy, officier d’état-major, Paris, 1873-74, 5 vol. in-8. Bibl. : Le Général Grouchy et l’Irlande en 1106, par feu le général marquis de Grouchy (son lits aine) ; Paris, 1866, in-12. — Du môme, le Maréchal Grouchy, du 16 au 18 juin 1815, avec documents inédits et réfutation de M. Thiers ; Paris, 1864, in-8. — Appel à ( histoire sur les faits de l’aile droite de l’armée française, les 16, 11 et 18 juin 1815, d’après les autographes du maréchal Grouchy, s. d., gr. in-8 avec 3 pi. — Sévère Justice sur les faits qui, du ’JSjuin aux juillet 18 15, ont précédé la capitulation de Paris, au nom de la mémoire du chef d’état-rnajor de M. le maréchal Grouchy ; Paris, 1866, in-8. On peut renvoyer aussi aux principaux historiens de la campagne, qui ont émis des appréciations raisonnées sur la conduite de Grouchy : 1° Napoléon, Campagne de 1815 ; Paris, 1820, in-8 (sans nom d’auteur) ; reproduite au t. IX de l’Edition des Mémoires pour servira l’Histoire de France ; Paris, 1830, in-8 (très hostile) ; — 2° Jomini, Précis politique et militaire de la campagne de 1815 ; Paris, 183’J, in-8 (très hostile d’abord, atténuations ensuite) ; — 3° Oharras, Campagne de 1815 ; Paris, 1857, in-8 (très favorable) ; — 4» Edg. yuiNET, Histoire de la campagne de 1815 ; Paris, 1861, in-8 (indulgent, mais ne cachant pas les fautes) ; — 5° Thiers, Consulat et Empire, 1862 (très hostile ; aucune critique). GROUCHY (Alphonse-Frédéric-Emmanuel, comte, puis marquis de), général français, né à Villette (Seine-et-Oise) le 5 sept. 1789, mort à Paris le 21 août 1864. Fils aîné du maréchal et de sa première femme Cécile Doulcet de Pontécoulant. Admis à l’Ecole militaire de Fontainebleau le 15 août 1806, nommé trois mois après sous-lieutenant au 10 e dragons (15nov.), il rejoignit la grande armée en Pologne. Six mois plus tard, il était promu lieutenant et attaché à son père comme aide de camp (25 mai 1807). En 1808, ilallaserviren Espagne, y fut fait capitaine (17 janv. 180 !)), prit part en cette qualité à la guerre de 1809 contre l’Autriche, retourna ensuite en Espagne, y devint chef d’escadron (1811) et fut rappelé en France en 1812 au moment des préparatifs de l’expédition de Russie. Après avoir assisté à cette expédition ainsi qu’à la campagne de 1813 en Saxe, il fut nommé colonel (15 déc.) et envoyé à l’armée du prince Eugène en Italie (janv. 1814). La première Restauration le mit en non-activité. La seconde l’écarta de nouveau du service après la proscription de son père. Ilrejoignitalors ce dernier aux Etats-Unis (mai 1817), où il demeura jusqu’en 1821. A son retour, le gouvernement refusa de nouveau de l’employer. Louis-Philippe le remit en activité en 1830 comme colonel du 3° chasseurs, puis le lit maréchal de camp (2 août 1831) et lieutenant général (2 avr. 1842). En 1849, le général Grouchy fut élu par la Gironde a l’Assemblée législative. Il y appuya la politique de Louis-Napoléon qui l’en récompensa par un siège au Sénat (31 déc. 1852). On a de lui : le Maréchal Grouchy, du 16 au 18 juin 1815, avec documents et réfutation de M. Thiers (Paris, 1864, in-12) ; le Gétiéral Grouchy et l’Irlande en 1796 (ouvrage posthume) (Paris, 1866, in-12).

GROUCHY (Ernest-Henry, vicomte de), homme politique français, né à Paris le 20 janv. 1806, mort à Orléans le 28 nov. 1879, neveu du maréchal. Elève de l’Ecole polytechnique, il entra dans l’administration des ponts et chaussées, qu’il quitta pour occuper les fonctions de souspréfet de Cambrai en 1830. Il était sous-préfet de Montargis au moment de la Révolution de 1848. En 1849, Louis-Napoléon le nomma préfet du Gers, puis d’Eureet-Loir. H démissionna en 1854 et posa avec succès sa candidature aux élections législatives du 22 janv. 1857 dans le Loiret. Réélu le 1 er juin 1863, il fut battu le 24 mai 1869 par M. Cochery. Il avait épousé M" e de Haber, dont il eut une fille, Henriette, mariée au général de Miribel. Son neveu, Emmanuel-Henri, né à Paris le 30 août 1839, entra dans la diplomatie en 1860. Après avoir occupé divers postes d’attaché, de secrétaire d’ambassade, de chargé d’affaires, il fut promu en 1882 ministre plénipotentiaire et rentra ensuite dans la vie privée. Le vicomte de Grouchy fut un des premiers érudits qui songèrent à mettre à profit les précieuses sources historiques enfouies dans les études de notaires de Paris et de province. Il en a tiré de fort intéressantes monographies parmi lesquelles nous citerons : Nicolas et Timolhéc de Grouchy, étude sur la Renaissance (Caen, 1878, in-8), en collaboration avec Emile Travers ; Thomas de Grouchy, sieur de Bobertot (Paris, 1886, in-8), en collaboration avec le comte de Marsy ; Mémoires de Grétry (dans V Annuaire du Conservatoire de Bruxelles) ; Correspondance du baron de Maltzen (dans la Revue générale belge) ; Voyage d’un quidam a Fontainebleau ; la Mort de Monaldeschi, le testament de Boileau, celui de Ninon de Lenclos, celui de la duchesse de Longueville, l’inventaire d’Anne d’Autriche, les papiers inédits de Pascal, de Racine, de Philippe de Champagne, l’Histoire des chàlcaux de Meudon et de Bellevue, les comptes de maison des grands seigneurs sous Louis XIV, etc. (dans les Mémoires de la Société de Paris et de l’Ile-de-France) ; beaucoup de documents inédits dans la Bévue du Gdtinais, le Bullelin du bibliophile, les Archives de l’art français. M. de Grouchy a aussi fourni de nombreuses indications à M. de lioislisle pour la grande édition de Saint-Simon. GROUCHY (Marie-Louise-Sophiede), marquise de Condorect (V. ce nom).

GnOUGIS. Corn, du dép. de l’Aisne, arr. de Vervins, cant. de Wassigny ; 1,238 hab.

GROUITCH (Iévrem), homme d’Etat serbe, né à Darossava (Choumadie) en 1829. Il fit ses études de droit à Heidelberg et à Paris. Il contribua à la fondation de la société de la « Jeune Serbie » en 1848, et, comme secrétaire de la Skoupchtina de 1 858-59, favorisa la restauration de la dynastie des Obrénovitch. En 1860, il fut ministre de la justice. Après la mort du prince Michel, il alla à Constantinople comme agent diplomatique. De Vienne il participa, en 1866-67, au mouvement de la jeunesse serbe. Il joua un rôle assez effacé dans les deux ministères serbes (mai 1876-avr. 1877 et oct. 1878-oct. 1880). Depuis, il a successivement représenté son pays à Constantinople, à Londres et à Paris. Il a pris sa retraite en 1 892. GROUITCH (Sava D.), général et homme d’Etat serbe, né à Kolari (district de Semendria) en 1842. Il termina ses études militaires en Russie, après avoir servi l’insurrection polonaise de 1863. Rentré en Serbie, il fut attaché à la fonderie de canons de Kragouïévats ; mais ses sympathies pour les « socialistes », la publication d’un livre sur l’organisation de l’armée serbe ne tardèrent pas à le faire révoquer. En 1876, il commanda l’artillerie serbe sous les ordres de Tchernaïev et devint ministre de la guerre, puis fut envoyé successivement à Sofia comme agent diplomatique, à Athènes