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SOUVENIRS D’UN FANTÔME

parce que, disait-il, il craignait qu’un exercice trop violent ne fit rouvrir une blessure profonde qu’il avait reçue dans un combat singulier. Geoffroy, de son côté, s’excusa pareillement, on ne le pressa point : tous les seigneurs partirent, suivis d’un grand nombre de valets, de piqueurs et de chiens.

« Si le jour ne vous semblait pas trop froid, dit Edgard au malheureux seigneur de Montmaure, je vous engagerais à passer dans le jardin pour y faire une promenade tranquille nécessaire à ma santé.

— Avec plaisir, lui dit Geoffroy ; il me tarde de vous interroger sur un sujet qui m’intéresse vivement.

— Parlez, sire, lui répondit l’étranger ; il n’est rien que je ne fasse pour vous plaire.

— Hier, au soir, le chapelain du baron de Belvèse nous raconta l’histoire d’un fantôme qui venait, chaque nuit, troubler le re-