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peuplades qui habitaient son versant occidental étaient d’une origine bien rapprochée de celle des Hellènes. C’est ce qui a fait que sans répugnance aucune elles se sont fusionnées avec ces derniers, comme il en fut des habitants de la Thrace et de la Macédoine, tous rameaux de la même souche helléno-pélagisque. Crésus, roi de Lydie, qui parvint à placer sous son sceptre toutes les peuplades d’en deçà de l’Halys, et même à ranger sous sa domination plusieurs établissements helléniques, descendait d’une race dont on faisait remonter l’origine aux Héraclides ; il comprenait la langue des Hellènes et s’entendait parfaitement avec eux sans l’intermédiaire des interprètes. Au delà du fleuve Halys on rencontre les Cappadociens, qui devaient appartenir à la race sémitique, puisque, comme nous l’apprend Hérodote, ils étaient compris par les Hellènes sous le nom générique de Syriens.

Dans cette contrée se forma une Grèce asiatique presque égale en étendue, sinon en importance, à la Grèce des rivages opposés à ceux de l’Europe. C’est ce qui arriva aussi, du côté de l’Occident, en Sicile et dans la région méridionale de l’Italie qui reçut le nom de Grande Grèce. Après les conquêtes d’Alexandre le Grand et l’expansion de l’hellénisme en Orient, cette Grèce d’au delà de la mer Égée s’étendit sur toute l’Asie mineure, la Syrie et jusqu’en Égypte. Mais nous sommes aujourd’hui bien loin de ces temps et de l’état de choses d’alors. Lors du déclin de l’empire byzantin, et peu de temps avant les croisades, cette région occidentale de l’Asie mineure faisait partie de cet empire, et aujourd’hui même elle forme