Page:Lanarès - De la gestation chez la vache.djvu/25

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important. En effet, chez la vache on ne constate pas la salivation et l’anorexie que l’on remarque chez la femme. Au contraire, la perte de l’appétit accompagnant presque toujours les chaleurs, cesse ordinairement dès qu’apparaît le calme succédant à la fécondation.

Le pica a été considéré comme provoqué par le commencement de la gestation chez la vache. Mais cette habitude vicieuse qui lui fait ronger des étoffes, des cuirs, etc., existe tout aussi bien avant que pendant la gestation.

Comme on le voit, la grossesse n’exerce pas d’action notable sur les fonctions digestives. Cependant, il faut le dire, dans certaines circonstances elle peut aggraver des maladies accidentelles, telles que l’entérite, la péritonite, qui peuvent se compliquer de métrite, et avoir une terminaison fatale.

La gestation peut encore occasionner la pléthore, surtout chez les vaches abondamment nourries, ou les laitières, lorsque, dans les derniers mois de la gestation, la sécrétion lactée se tarit. La pléthore se reconnaît aux symptômes suivants : l’artère est tendue, le pouls est fort et accéléré, les muqueuses sont rouges, la peau est chaude et les veines superficielles gonflées. Outre ces symptômes, on constate que la vache est lourde, nonchalante et qu’elle à la respiration accélérée. Pour remédier à cet état, il suffit, si la vache ne travaille pas habituellement, de la mettre en liberté dans les pâturages, ou de lui donner une nourriture moins abondante et moins nutritive. Cependant, lorsque la pléthore persiste, il est bon de recourir à la saignée.

Pendant les deux premiers tiers de sa durée, la gestation n’exerce pas d’influence sensible sur la respiration ; mais il n’en est pas de même dans la dernière période, où elle provoque une gêne plus ou moins marquée des mouvements