Page:Landry, Manuel d’économique, 1908.djvu/420

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s’adressent à eux ; et de même pour les courtiers, que nous avons assimilés aux commerçants. On peut remarquer que ces services dont nous nous sommes occupés dans les sections précédentes se rapportent pour la plupart aux choses. Ceux dont il nous reste maintenant à parler se rapportent pour la plupart aux personnes. Il importe de noter, toutefois, qu’il y a, d’un côté et de l’autre, des exceptions. C’est ainsi que les entrepreneurs de transports, comme on l’a vu, transportent des personnes. Et d’autre part, dans la catégorie que nous abordons, nous mettrons les vétérinaires, dont le rôle économique n’est pas différent de celui des réparateurs de ma chines.

Ajoutons que la démarcation est loin d’être nette entre cette catégorie résiduelle à laquelle nous arrivons et celles dont nous avons traité précédemment. Un restaurateur peut être regardé comme un industriel ou comme un commerçant, selon qu’on attache plus ou moins d’importance à l’élaboration qu’il fait subir aux aliments qu’il sert ; mais que dire de l’hôtelier ? il est une espèce d’industriel — ou de commerçant encore — en tant qu’il donne la jouissance d’un local à ceux qu’il héberge, et qu’il les nourrit ; mais il fournit aussi à ses hôtes des soins personnels. Considérons encore les journaux : l’impression de ces journaux est un travail industriel, la vente, un travail commercial ; mais la rédaction des journaux semble plutôt devoir être rangée dans la catégorie des services personnels — car l’objet matériel, dans le journal, n’est point du tout ce qui intéresse le lecteur — ; comment classera-t-on, dès lors, l’entreprise qui s’occupera à la fois de la rédaction, de l’impression et de la vente d’un journal ?

Les professions qui consistent à fournir des services personnels aux particuliers moyennant paiement sont appelées libérales lorsque l’opinion les regarde comme particulièrement honorables. Si on considère, ce qui est préférable, la nature du besoin auquel les services se rapportent, on aura un certain nombre de groupes, parmi lesquels les plus importants sont les suivants :

1° le groupe des personnes qui vivent du culte, c’est-à-dire les prêtres — là où ils ne sont point des fonctionnaires —, etc. ;

2° ceux qui s’occupent de la santé des gens, c’est-à-dire les médecins, garde-malades, etc., et les vétérinaires, qu’il convient d’adjoindre aux précédents ;

3° les professeurs de toutes sortes, auxquels il faut joindre tous les em ployés des établissements d’instruction ;

4° les avocats, avoués, notaires, et autres hommes de loi ;

5° les artistes, avec tous les employés des entreprises de spectacles ;

6° les domestiques ;

7° les prostituées.

Les professions précédentes sont exercées souvent par des individus isolés ;