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Page:Langelier - Souvenirs politiques, vol 1, 1909.djvu/168

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SOUVENIRS POLITIQUES

partie du cercle intime de l’acheteur, l’Électeur comme toute la presse libérale firent une vigoureuse opposition au projet. Enfin, la situation commença à se dessiner clairement : le gouvernement, sans avoir consulté les Chambres décida de vendre notre propriété nationale qui nous avait coûté treize millions de dollars. M. Senécal offrit huit millions de piastres ou un loyer de $415.000 par an. Sir Hugh Allan fit une proposition plus avantageuse : il fit une offre de huit millions et demi de piastres ou un loyer de $450.000. Comment rejeter cette offre beaucoup plus avantageuse que la première ? M. Chapleau prétendit qu’il ne fallait pas vendre le chemin à Sir Hugh Allan qui voulait l’acheter pour le bénéfice de la compagnie du Grand Tronc ; il n’offre pas, ajoutait-il, les mêmes garanties qu’un syndicat. Sir Hugh ne mit pas de temps à faire disparaître cette prétendue objection : il forma immédiatement un syndicat composé de Sir Narcisse Belleau, de l’ex-maire Rivard de Montréal, de MM. Jacques Grenier, Michel Laurent, S. St-Onge, C. S. Rodier, L. M. Massue, G. A. Drolet, J. B. Renaud, J. G. Ross, Thos. McGreevy, et de Sir Hugh Allan lui même.

Ces noms étaient tous de premier ordre et offraient les meilleures garanties : ils ne trouvèrent pas grâce auprès de M. Chapleau qui était lié à M. Senécal.