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Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/174

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les propriétés électromagnétiques de l’éther d’autre part sont en réalité inconciliables, contrairement à ce qu’avait cru MAXWELL, parce qu’elles n’admettent pas le même groupe de transformations, parce que les unes et les autres ne se conservent pas pour les mêmes transformations de l’espace et du temps. Les notions d’espace et de temps qui sont à la base de la Mécanique ne sont pas compatibles avec la théorie électromagnétique ; autrement dit la mécanique suppose instantanés les effets d’inertie, les échanges d’action et de réaction à distance dont l’Électromagnétisme exige la propagation avec la vitesse de la lumière. Cette divergence profonde, source de toutes les autres, disparaît précisément dans le cas considéré par MAXWELL : les équations par lesquelles on exprime d’ordinaire les lois d’induction des courants ne sont exactes qu’en première approximation et ne s’appliquent qu’à des courants lentement variables parce qu’elles négligent les phénomènes de propagation d’ondes hertziennes et les rayonnements d’énergie liés aux variations des courants. Ces équations des courants induits laissant de côté précisément ce par quoi les équations exactes de l’Électromagnétisme se différencient de celles de la Mécanique, elles doivent se trouver d’accord avec ces dernières, comme l’avait constaté MAXWELL. Cet accord disparaît quand on remonte aux lois rigoureuses de l’électromagnétisme telles que je les ai rappelées au début, sous la forme qui implique la propagation de toute perturbation avec la vitesse finie de la lumière ; l’interprétation mécanique de