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Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/175

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ces lois s’est montrée et devait se montrer impossible. Mais s’il est impossible d’éliminer de l’électromagnétisme la propagation avec la vitesse de la lumière, qui en est un caractère essentiel et qui lui a permis de conquérir l’optique, il est au contraire possible de modifier la mécanique, comme nous venons de le voir sous une première forme à propos de l’inertie, de manière à la concilier avec les lois de l’Électromagnétisme, considérées comme plus simples et admises comme base d’explication. Les équations de la Dynamique classique, établies pour le cas des faibles vitesses ou accélérations, n’apparaissent plus que comme une première approximation, légitime dans ce domaine où les phénomènes de rayonnement ne jouent aucun rôle, mais doivent être modifiées quand le rayonnement intervient de manière importante. On s’est trouvé conduit ainsi à renverser le problème posé par MAXWELL et à tenter l’édification d’une dynamique électromagnétique dont la Dynamique ordinaire ne serait qu’une approximation obtenue en supposant infinie la vitesse de propagation égale en réalité à la vitesse de la lumière. L’énormité de celle-ci rend l’approximation légitime d’ordinaire.

Le principe d’Hamilton généralisé. — La marche que nous avons suivie plus haut, dans notre interprétation de l’inertie, peut ne pas sembler entièrement rigoureuse : elle prétend aboutir à une théorie électromagnétique de la Mécanique, mais la notion de force y est utilisée, autrement il est vrai que