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Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/222

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de coups sortis dans m intervalles équivalents, calculera la moyenne nu et les écarts relatifs individuels epsilon, et verra dans quelle mesure la relation (6) est vérifiée. Cette vérification doit être d’autant plus exacte que le nombre m d’intervalles considérés est plus grand. On peut également s’en servir pour déterminer le nombre moyen nu et par conséquent N quand on connaît seulement les écarts relatifs epsilon. Par exemple on se donne, pour chacun de m jours consécutifs équivalents, la somme totale gagnée par un joueur sans en retrancher les pertes. Quel est le nombre des coups joués chaque jour et quelle est la mise ? La connaissance des gains quotidiens entraîne celle des écarts relatifs et celle-ci suffit à connaître le nombre des coups joués à l’aide de la formule (6). Celle-ci traduit quantitativement le fait que les écarts relatifs entre les gains quotidiens sont d’autant plus faibles que le nombre des coups joués chaque jour est plus grand.

Cette question est tout à fait comparable à celles qu’on se pose en Physique quand on cherche à déduire le nombre des molécules et les grandeurs moléculaires de l’observation des écarts relatifs sur les grandeurs mesurables, de la mesure des fluctuations ou de leurs conséquences.

Fluctuations radioactives et fluctuations de concentration. — Donnons d’abord quelques exemples de questions de Physique où les résultats qui précèdent trouvent une application immédiate. Prenons une substance radioactive de vie assez