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Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/223

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longue pour que nous puissions considérer son activité comme constante pendant toute la durée de nos expériences et comptons, parmi les particules alpha qu’elle émet, celles qui tombent sur un écran ou traversent un appareil de numération pendant des intervalles de temps successifs égaux entre eux. Nos postulats fondamentaux, parallèles aux précédents, seront que les circonstances, tant intérieures qu’extérieures à l’atome radioactif, qui permettent l’arrivée d’une particule a, peuvent se produire indifféremment à un instant quelconque, dans l’un quelconque de nos intervalles de temps égaux, et de plus qu’il y a indépendance complète entre les groupes de circonstances qui correspondent à deux particules différentes, que les circonstances déterminant l’explosion d’un atome dans des conditions favorables à l’arrivée d’une particule n’influent en rien sur celles qui détermineront ou accompagneront l’explosion d’un autre atome. La légitimation de ces postulats, par vérification de leurs conséquences, a une très grosse importance pour la théorie des phénomènes radioactifs. Le premier, pour ce qui concerne les circonstances intérieures à l’atome qui déterminent son explosion, signifie que ces circonstances peuvent se produire indifféremment à un instant ou à un autre, que les chances pour l’atome de continuer à vivre sont indépendantes du temps pendant lequel il a déjà vécu ; en d’autres termes qu’il ne vieillit pas, et qu’il meurt seulement par suite d’accidents dus à un hasard interne. Je dis interne parce qu’il semble bien qu’aucune circonstance externe, du moins parmi celles que